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École canadienne bilingue de Paris : Le rayonnement de l’enseignement canadien

Stratégies et Marchés Internationaux – Canada

S’il existe des écoles françaises au Canada, la réciproque n’existait pas dans l’hexagone. Pourtant, l’enseignement canadien, classé 3ème au PISA (Program for International Student Assessment) de l’OCDE n’a rien à envier au système français. Depuis septembre 2015, la première École canadienne bilingue de Paris offre à ses élèves une véritable éducation bilingue en anglais et en français.

L’École Canadienne Bilingue de Paris, que vous dirigez à ouvert ses portes en septembre 2015. Quelles étaient les attentes des parents de vos élèves ?

Je pense que l’une des attentes majeures étaient de permettre à leurs enfants d’acquérir une vérita­ble éducation bilingue, source de compétences égales dans les deux langues que sont le français et l’an­glais en lecture, en écriture, en expression et compréhension orale. Dans la majorité des écoles, la deuxième langue, quelle qu’elle soit est une matière.

Dans notre structure, le français et l’anglais sont utilisés à part égale dans l’ensemble des enseignements, qu’il s’agisse des mathématiques, des sciences ou encore des sciences humaines.

En deçà du bilinguisme, notre parti­cularité, est d’adapter notre pédago­gie à l’enfant, individu unique et non l’inverse. Nous valorisons les poten­tiels de chacun, l’accompagnons pour qu’il surmonte ses faiblesses et les mue en forces.

Nous refusons la mise en échec et travaillons sur l’épanouissement personnel et intellectuel. L’enseignement bilingue et bicultu­rel, le mène aussi à explorer ses passions et sa créativité par le biais de programmes artistiques et sportifs spécifiques.

Toutes les nationalités sont-elles repré­sentées?

Nous accueillons 60 % de familles françaises et 40 % d’expatriées, qu’elles soient canadiennes, améri­caines, allemandes ou encore italien­nes. L’un de nos fondamentaux est l’ouverture au monde.

Comment est organisé l’enseigne­ment?

Nous suivons le programme officiel de la Colombie-Britannique et accueillons des enfants de 3 à 19 ans. Attentifs à nos élèves, ceux qui arri­vent avec une maitrise moindre de l’anglais ou du français sont assistés en cours par une enseignante supplémentaire, qui les accompagne jusqu’à ce qu’ils puissent suivre dans les deux langues, sans difficulté. Nos classes étant composées de 6 à 8 élèves, nous pouvons ainsi travailler en finesse avec les enfants et répon­dre aux besoins individuels, leur apprendre à apprendre, leur donner la soif et les moyens d’accéder à la connaissance.

J’ai apporté un grand soin au recru­tement des enseignants, en retenant cinq sur les 183 candidatures reçues. Je souhaitais qu’ils soient en accord parfait avec les fondements de l’édu­cation que je voulais transmettre, que les enfants puissent évoluer dans un environnement sécurisant, chaleureux, et inclusif, comme au Canada.

Qu’est-ce qui vous différencie des autres Écoles Bilingues?

Je pense qu’il s’agit de notre concep­tion du bilinguisme en soi. Nous apprenons un vrai bilinguisme, qui intègre les deux langues dans l’apprentissage et n’en fait pas des matières distinctes. Nos élèves sont des citoyens du monde en devenir. J’ai murement pensé ce projet pendant quatre longues années, l’ai nourri de mes expériences d’enseignante, de chercheur en sciences de l’éducation, et aussi de parent de deux enfants qui s’identifient bilingue. Je souhaitais offrir aux élèves le meilleur de l’en­seignement canadien et transmettre cette pédagogie unique.

Comment envisagez-vous le déve­loppement de votre école ?

Je souhaite qu’elle garde sa dimen­sion humaine. Nous avons de prime abord accueilli 12 premiers élèves en septembre et nous en avons aujour­d’hui 24. A la prochaine rentrée, une quarantaine de nouveaux arrivants sont inscrits. Il me semble important de conserver des classes de petits groupes, qui ne doivent jamais dépasser 16 élèves.

Ma mission est de faire rayonner en France et à Paris, cet enseignement canadien, de transmettre nos connaissances pédagogiques, qui bien que reconnues à l’échelle mon­diale, ne se sont pas encore vraiment développées, loin du Canada.

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